La gestion de la Supply Chain devient intelligente
La digitalisation de la Supply Chain (gestion des approvisionnements) répond certes à des enjeux de maîtrise des coûts, mais également aux besoins de maîtrise des risques liés aux ruptures d’approvisionnements, de gestion des stocks et de traçabilité des flux et produits.
Les outils de Supply Chain Management (SCM) ou les modules en la matière intégrés dans certains ERP, ont notamment pour vocation de collecter des informations tout au long de la chaîne, de les traiter et les interpréter efficacement à l’aide de fonctionnalités de prévision, d’ordonnancement, de planification, de gestion des approvisionnements, puis de les partager auprès des parties prenantes internes et externes concernées.
Ainsi traitées, ces informations servent également à mesurer la performance de la Supply Chain et, in fine, à en optimiser les processus.
« Pour les PME et ETI industrielles il est par exemple impératif de s’assurer de la disponibilité des composants et des matières qui rentrent dans leurs processus de fabrication, précise Pierre Hartmann, Senior Pre-Sales chez Forterro, éditeur et intégrateur d’ERP adaptés aux industriels. Elles doivent être attentives aux stocks et au bon suivi de l’ensemble des flux logistiques pour affecter les bons articles au bon moment et au bon endroit. Leurs principaux enjeux au quotidien sont d’éviter les ruptures et de s’assurer que les livraisons clients se feront dans les délais convenus. En fonction de la sensibilité de l’activité, elles doivent également être capables de garantir dans certains cas, une traçabilité ascendante et descendante des produits réalisés ».
Un enjeu de traçabilité auquel était notamment confronté Frapak France, société spécialisée dans l’injection et le soufflage de pots et flacons en PET (Polyéthylène Téréphtalate).
« Les exigences des secteurs d’activité pour lesquels nous travaillons nous imposent de tracer les numéros de lots de nos colorants et de nos matières premières, explique Gildas Cornic, directeur industriel de Frapak. Avec la solution Sylob de Forterro que nous avons déployée, pour une palette donnée, nous sommes par exemple capables de communiquer les références des matières utilisées, ainsi que les numéros des lots concernés, même s’il y en a plusieurs, et ce de façon totalement automatique. Avec cet outil, nous avons égale- ment mis en place la traçabilité en post consom- mation ou encore le filmage-étiquetage de nos palettes avec un échange d’informations entre l’ERP et l’outil de notre prestataire d’étiquettes. Nous allons prochainement terminer cette phase avec un travail sur l’automatisation de nos expéditions. À chaque fois qu’une étiquette sera imprimée, nous y encoderons un tag RFID. Nous avons installé des portiques sur nos quais de chargement. L’objectif est qu’à chaque fois que le cariste chargera des palettes, les informations liées soient lues automatiquement et intégrées dans le bon de livraison (BL) avec toutes les données de traçabilité. La cariste n’aura donc plus besoin à aucun moment de descendre de son chariot pour flasher une étiquette. Nous gagnerons ainsi en efficacité ».
La société Plantin, spécialisée dans la commercialisation et la transformation de truffes fraîches, huiles et vinaigres aromatisés, souhaitait pour sa part améliorer la traçabilité liée à la chaîne de transformation des produits pour mieux maîtriser ses coûts de revient.
« Nous avions une problématique de traçabilité / coût de revient, témoigne Christopher Poron, président de Plantin. Nous étions plutôt sur le coût de revient théorique. Aujourd’hui, avec la solution Copilote d’Infologic, nous disposons d’une traçabilité beaucoup plus fine car nous pouvons quantifier chaque étape de la transformation du produit. Notre prix de revient est beaucoup plus précis qu’auparavant. Nous pouvons faire des contrôles sur origine, ce qui n’était pas possible avant. D’autre part, grâce à cette solution, nous savons désormais que tel produit est sur telle palette, ou que tel produit est dans tel colis. Désormais, si nous perdons un colis en transit, chaque colis étant identifié, nous savons lequel est perdu. C’est d’autant plus important sur l’export. En effet, en cas de perte de colis, il faut alors modifier les documents de vente car le client devra dédouaner la marchandise qui arrive ».