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L'entreprise mobile

Renforcer la mobilité des conducteurs pour réduire le coût global d’utilisation d’un véhicule

Longtemps focalisée sur la gestion des véhicules en parc, l’optimisation du TCO, coût total de détention ou Total cost of ownership , des flottes automobile passe désormais par le renforcement de la mobilité des conducteurs et la digitalisation de la flotte automobile. Des tendances qui marquent actuellement les stratégies de gestion de flotte de véhicules.

L’expérience utilisateur au coeur de la mobilité en entreprise

Les voitures qui deviennent connectées (via notamment des boîtiers télématiques) comme les services qui y sont associés (maintenance, surveillance des routes, assurance…) consomment et génèrent des données massives. Ces données massives ou « big data », peuvent être analysées, par exemple, pour comprendre les habitudes du consommateur, le comportement du véhicule ou l’état du trafic puis fournir une expérience conducteur personnalisée, optimiser un modèle économique ainsi que la rentabilité de chaque véhicule. Forts de ce constat, les prestataires automobiles, quels qu’ils soient, planchent de plus en plus sur le développement de solutions embarquées propres à améliorer cette fameuse expérience utilisateur et à renforcer l’interaction entre les prestataires, l’entreprise et ses conducteurs.

Leur objectif ? Faciliter la vie des conducteurs tout en permettant aux entreprises de mieux piloter et de maîtriser les risques et les coûts liés à leurs véhicules en parc. « En travaillant sur l’expérience utilisateur, nous améliorons la mobilité des conducteurs, explique Barbara Gay, directrice consulting France d’Arval, structure spécialisée dans la location de véhicules d’entreprise multimarques. Nous contribuons à diminuer leur stress, nous renforçons leur productivité et facilitons l’organisation de leur journée de travail ». Si cette finalité est la même pour tous, les outils et prestations mis en oeuvre diffèrent en revanche d’un fournisseur à l’autre. Certains développent ainsi de nouveaux outils digitaux propres à délivrer des prestations de services sur mesure et à partager de manière sécurisée les données liées à chaque véhicule et conducteur sur des plates-formes digitales et collaboratives ou encore, à prendre en compte l’expérience utilisateur. « Prolonger du  bureau à la voiture l’hyperconnectivité des collaborateurs leur permet de rester opérationnels où qu’ils soient, poursuit Barbara Gay.  Cela contribue à leur mobilité, ce qui satisfait également leurs managers  et les décisionnaires de l’entreprise ». Les innovations ne sont cependant pas toujours « technologiques ». Les fournisseurs du secteur automobile s’attachent également à développer des services de proximité tels que la prise en charge d’un véhicule à entretenir ou à réparer au domicile, ou encore de la conciergerie, notamment privée (réservation de restaurant, de spectacles,…).

Quelles qu’elles soient, ces innovations entrent en résonnance avec une mutation des usages, l’émergence de nouveaux besoins auxquels elles apportent une réponse « juste » et appropriée. Elles sont également un préambule à ce que sera la mobilité de demain dans les nouvelles « smart cities », ces villes intelligentes qui commencent à émerger en Europe comme en France. Cependant, le développement de l’expérience utilisateur et de la mobilité doit être cohérent avec les objectifs de maîtrise des coûts  et des risques inhérents à toute flotte automobile. Des enjeux qui demeurent en effet majeurs pour les gestionnaires de parc.

Coûts flotte : ne rien négliger !

Aujourd’hui, le coût global d’un véhicule se calcule sur son prix mais également à partir des coûts d’entretien courants, de la consommation, de la fiscalité et des charges sociales, des frais financiers, de la valeur de revente ou encore des assurances. « Ces différents éléments permettent de déterminer un coût d’usage prévisionnel du véhicule en fonction d’éléments connus ou évalués au départ, explique Bernard Fourniou, président de l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE). En revanche, ne sont pas pris en compte ni l’influence de la conduite du conducteur sur les coûts, ni les frais de gestion administrative d’une flotte ». Or, selon l’OVE, l’entretien représente en moyenne 8,6 % du TCO, l’énergie 13,5 % et l’assurance 9,8 %. « Au total, ces trois composantes représentent 30 % du TCO, rappelle Bernard Fourniou (Source TCO Scope 2015). Un pourcentage sur lequel influe fortement le conducteur. Pour limiter, voire diminuer ces différents coûts, l’entreprise dispose aujourd’hui de différents leviers, dont l’analyse et l’amélioration du comportement de conduite des conducteurs ». Par exemple, en adoptant des comportements de conduite plus vertueux, la consommation de carburant (principal poste de dépense dans le TCO) peut être réduite de 10 à 15 %. Avec des pneumatiques, des freins, un embrayage et des organes mécaniques moins sollicités, le budget dédié à l’entretien diminue également. La sinistralité qui peut également être liée au comportement de conduite du conducteur, représente, pour sa part, un important levier d’optimisation des coûts encore trop sous-estimé par les entreprises.

Anne Del Pozo collabore depuis près de 20 ans à différents magazines en qualité de journaliste. Elle y traite de sujets articulés essentiellement autour de la finance, des flottes automobiles, du voyage et du tourisme d'affaires ou encore des ressources humaines et du numérique. Anne del Pozo participe également à la rédaction de nombreux témoignages clients et de newsletters d'entreprise.