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L'entreprise mobile

Risque automobile : bien appréhender les coûts directs et indirects

Les impacts de la sinistralité sur les coûts peuvent être très importants et il est primordial pour le gestionnaire de ne pas les négliger dans l’optimisation de sa gestion de flotte automobile.

Dès lors que le taux de sinistralité d’une entreprise est supérieur à la moyenne, il peut peser lourd sur les coûts liés à la prime d’assurance, aux franchises ou encore aux frais de remise en état des véhicules (immédiatement ou à la restitution du véhicule au loueur s’il s’agit d’un véhicule loué). Outre les coûts directs relatifs aux réparations du véhicule, l’entreprise doit également veiller aux répercutions financières de la sinistralité et qui portent notamment sur la franchise, l’immobilisation et le remplacement du véhicule ainsi que sur l’arrêt de travail éventuel du ou des colla – borateurs concernés. D’après les chiffres des assureurs établis dans le cadre de la procédure d’Indemnisation directe de l’assuré (IDA), les coûts moyens directs d’un accident atteignent 1200 € . Par projection, les coûts indirects s’établissent pour leur part au minimum à 2400 € , soit une facture globale moyenne d’au minimum 3600 € par sinistre. « Il ne faut également pas oublier que le retour sur investissement des démarches propres à assurer la sécurité des conducteurs permet aussi de travailler sur la diminution de la consommation de carburant, des coûts de maintenance et de sinistralité , rappelle Barbara Gay, d’Arval. C’est la raison pour laquelle il est important d’impliquer le conducteur sur les règles de bonne conduite. Une démarche qui passe notamment par la mise en place d’une charte de bonne conduite en matière d’utilisation et d’entretien des véhicules, et qui doit être partagée par le responsable RSE, la DRH, les managers et les collaborateurs ».

 

Responsabilité employeur : les risques routiers concernés

Un levier d’autant plus important à activer que les employeurs ont, envers leurs salariés, une responsabilité en matière de maîtrise des risques. Un article du code du travail stipule en effet que les employeurs doivent prendre les mesures qui s’imposent pour assurer la santé et la sécurité de leurs collaborateurs. Par exemple, les outils qu’ils mettent à leur disposition doivent être utilisables. « Les employeurs ont une obligation de moyens qui passe notamment, depuis le 5 novembre 2001, par la rédaction du Document Unique d’Entreprise (DUE), explique Bernard Fourniou de l’OVE. Ce dernier évalue l’ensemble des risques professionnels auxquels sont exposés leurs collaborateurs, dont les risques routiers ». Or, selon la Prévention Routière, si la plupart des grands comptes a mis en place le DUE en 2015, seules 47 % des entreprises de moins de 500 salariés l’ont fait. Parmi ces dernières, sept sur dix y ont intégré le risque routier. Nombre de PME ont donc encore du chemin à faire sur le sujet. « D’autant que si les grandes entreprises ont, en matière de sécurité routière, engagé une vraie démarche de management, les PME, pour leur part, mènent davantage des actions ponctuelles sur ce sujet, ajoute Bernard Fourniou. Pour que ces actions soient bénéfiques, il est important que les managers et la direction s’impliquent dans des programmes de formation et de sensibilisation à la prévention du risque routier et à l’écoconduite. Les entreprises pour lesquelles des baisses tan gibles de leur sinistralité automobile ont été constatées, sont celles qui ont mis en place ces différents outils ou autres plans de communication sur le sujet, avec un suivi dans le temps… ». Assurer la mobilité des collaborateurs, en prenant compte de ce contexte de risques et de coûts, mais également de l’expérience utilisateurs et des attentes des conducteurs, n’est cependant pas impossible. Une démarche d’autant plus simple à mettre en place aujourd’hui par les gestionnaires de parc, dans la mesure où le marché tend à se digitaliser, apportant par là même son lot d’outils et de services innovants.

Anne Del Pozo collabore depuis près de 20 ans à différents magazines en qualité de journaliste. Elle y traite de sujets articulés essentiellement autour de la finance, des flottes automobiles, du voyage et du tourisme d'affaires ou encore des ressources humaines et du numérique. Anne del Pozo participe également à la rédaction de nombreux témoignages clients et de newsletters d'entreprise.