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Optimiser les transports grâce au digital
Supply Chain

Le digital au service de l’optimisation des transports

Au-delà des impacts sur les approvisionnements, la crise a également exacerbé la nécessité pour les entreprises de repenser et d’adapter la gestion des transports et des livraisons de leurs produits et services. Une tendance renforcée par le développement du e-commerce  qui change les habitudes des entreprises et des transporteurs en la matière.

L’optimisation des transports passe en premier lieu par la maîtrise de la planification des livraisons, notamment pour les entreprises qui disposent de leur propre flotte de véhicules.

« L’optimisation des tournées de livraison avec le module Route Optimizer de Danem, permet par exemple de réaliser jusqu’à 25 % d’économie notamment sur les postes carburant, ou encore d’augmenter la productivité des chauffeurs qui réalisent plus de livraisons,… », précise Fabien Breget, PDG de Danem.

Un objectif qui nécessite souvent de digitaliser ce processus, à l’instar de la stratégie mise en oeuvre par l’Huilerie Richard, qui utilise la solution Vente en Laisser Sur Place (VLSP) de Danem.

« Avec la crise sanitaire, notre site de e-commerce ainsi que nos colporteurs ont pu continuer à répondre aux demandes de nos clients, alors même que nos boutiques et nos clients restaurateurs aient dû fermer pendant plusieurs semaines. Nos colporteurs ont donc continué à faire leurs tournées, explique Louis Richard, responsable camion et informatique chez Huilerie Richard. Ces derniers sont multitâches. Ils conduisent les camions, gèrent leurs stocks, la caisse et doivent aussi être de bons vendeurs et prospecter. Nous avons développé avec Danem un système informatique embarqué pour leur faciliter la vie. Ainsi, le premier jour du confinement nous les avons formés aux précautions sanitaires nécessaires et nous avons continué notre activité sans qu’il n’y ait d’interruption. Nous avons clairement vu des gains en matière de productivité ; l’optimisation des tournées permet d’augmenter le nombre de visites et donc de faire plus de ventes par jour. De même la rapidité d’exécution n’est pas négligeable et nous n’avons pas de problème informatique qui pourrait nous empêcher de travailler. Nous avons ainsi conforté notre position vis-à-vis de ce système de distribution car nos clients ne voulaient plus aller s’approvisionner dans les magasins ».

Bien choisir son mode de transport

Pour les entreprises qui ne disposent pas de leurs propres flottes de véhicules pour le transport des colis ou marchandises, le recours à des prestataires externes peut également être optimisé.

« À cet effet, il convient que les donneurs d’ordres comme les transporteurs réalisent une analyse fine du comportement de leurs clients respectifs, du fabricant aux commerçants en centre-ville et aux particuliers, précise Diego de Lestapis, directeur associé d’Euklead. On pense notamment aux horaires de livraison qui, pour certains clients, sont des vecteurs de satisfaction ! ».

Cette étude est d’autant plus importante car les entreprises sont de plus en plus nombreuses à miser sur le commerce en ligne, ce qui requiert de maîtriser une toute autre organisation. Les fabricants ont en effet souvent l’habitude des transports par palettes mais pas en petits colis. Ils ne sont pas non plus accoutumés à gérer la complexité des relations avec des consommateurs habiles à user des réseaux sociaux pour attaquer l’image d’une entreprise au moindre retard.

 « Il convient alors de bien choisir ses prestataires de transport, notamment en fonction du client à livrer (particulier ou professionnel), mais aussi du volume et du poids du colis, poursuit Diego de Lestapis. Ainsi, certains transporteurs se sont spécialisés dans la livraison de mono colis de moins de 30 kg (Chronopost, Colissimo, Fedex, UPS, Colis privé,…) et ambitionnent aujourd’hui de s’ouvrir davantage à la livraison de colis plus volumineux (en point relais). Parallèlement, certains acteurs de la grande distribution spécialisée n’ont pas hésité ces dernières années à développer leurs propres réseaux de transport pour livrer leurs clients. Une stratégie qui leur permet de s’affranchir des tiers transporteurs, d’organiser et d’optimiser ainsi leurs propres tournées de livraison, de proposer des services additionnels (reprise de produits, installation de machines…), et ainsi de développer leur activité tout en renforçant la satisfaction client. C’est notamment le cas par exemple de Darty ».

Vers des transports plus respectueux de l’environnement

Le choix du transporteur (ou du mode de transport), répond aussi bien à un objectif d’optimisation des coûts qu’à une volonté grandissante des entreprises de s’inscrire dans une démarche de développement durable.

« Une nécessité d’autant plus impérieuse qu’en matière de transport, les entreprises se trouvent aujourd’hui confrontées à une règlementation de plus en plus contraignante, notamment en France, en matière de respect de l’environnement : limitation de la circulation des véhicules polluants dans les grands centres urbains, règlementations liées au développement durable et favorables aux moyens de transport les plus propres…indique Yannick Huon, expert en Supply Chain chez Epsa. Tout l’enjeu pour les entreprises sera de concilier l’évolution de leur modèle économique pour gagner en performance, notamment en repensant la gestion transport et logistique de leur Supply Chain, tout en respectant ces contraintes environnementales et règlementaires ».

Pour répondre à ce double enjeu, les entreprises peuvent s’appuyer sur l’arrivée sur le marché de nouveaux acteurs susceptibles de les accompagner sur la livraison du dernier kilomètre dans le respect des règlementations environnementales. D’autres leur proposent des solutions de transport alternatives pour optimiser leurs coûts en la matière, tout en participant à la réduction des émissions de CO2.

« C’est par exemple le cas des commissionnaires en transport tels que FretLink, Upply ou Everoad by Sender qui,  via des plateformes en ligne interactives, mettent en relation les donneurs d’ordre et les transporteurs, évitant ainsi aux camions de rouler à vide », poursuit Diego de Lestapis.

Anne Del Pozo collabore depuis près de 20 ans à différents magazines en qualité de journaliste. Elle y traite de sujets articulés essentiellement autour de la finance, des flottes automobiles, du voyage et du tourisme d'affaires ou encore des ressources humaines et du numérique. Anne del Pozo participe également à la rédaction de nombreux témoignages clients et de newsletters d'entreprise.