Les bons élèves de la transformation digitale
La maturité des entreprises quant aux projets de transformation digitale est variable selon leur secteur d’activité et le type de fonctions qu’elles cherchent à digitaliser. Ces derniers sont les bons élèves. Les secteurs du voyage, confrontés à la concurrence des start-up Internet telles que Airbnb ou autres Uber ont ainsi été obligés très tôt, de faire évoluer leur business model. Même constat pour le secteur musical traditionnel qui se trouve aujourd’hui face à des iTunes ou Deezer.
L’arrivée d’Internet, du commerce électronique, et l’engouement pour les smartphones ont également forcé les secteurs des services financiers et du commerce de détail à intégrer le digital dans leur stratégie. « Les secteurs à réseaux ou à agences tels que les banques ou les assurances ont aujourd’hui bien avancés dans la mise en place de ces projets, explique Eric Jamet, directeur marketing et innovation chez Tessi Documents Services. Il s’agit en effet de secteurs qui ont déjà connu le déploiement de filiales ou de services en ligne coexistants avec leurs processus de ventes traditionnels (ex : banques en ligne). Dès le départ, ces nouveaux processus métiers ont été pensés pour éviter le recours au papier. Les entreprises de ces secteurs peuvent donc capitaliser sur les expériences mises en œuvre dans ces structures, pour voir comment adapter leurs processus et appliquer les solutions dans leurs réseaux de vente traditionnels ». Dans le retail, les acteurs traditionnels de la grande distribution ou de la distribution spécialisée ont pour leur part bien compris que pour lutter contre les pure players Internet tels que Amazon ou Cdiscount, il leur fallait non seulement se positionner sur le web, mais en plus proposer des services à valeur ajoutée supplémentaire autour des magasins physiques pour se démarquer de ce nouvel environnement concurrentiel.
De nouveau modèle d’organisation
C’est ainsi que sont apparus les services de commandes en ligne avec retraits en magasins, notamment pour éviter les frais d’expédition. Si les acteurs de la distribution et du tertiaire ont donc déjà, pour un certain nombre, engagé leur transformation digitale, la démarche demeure cependant complexe pour les entreprises de production. Dans une économie en constante mutation, il est donc important que les organisations réagissent et s’adaptent. Sinon, elles risquent de voir leur développement diminuer et leur activité disparaître au profit d’acteurs plus rapides à s’adapter et à s’étendre, franchissant les barrières des marchés et attirant les jeunes générations. À cet effet, il leur faut donc prendre le virage du renouveau digital, en repensant leurs modèles économiques, leurs produits et services, les processus et lieux de travail.