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Transformation digitale : la révolution est en marche
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Transformation digitale : la révolution est en marche !

Évoluant dans un contexte concurrentiel exacerbé par la mutation des modèles économiques traditionnels, les entreprises sont de plus en plus amenées à repenser leur stratégie de développement et à intégrer de nouveaux dispositifs. Parmi ces derniers, la digitalisation s’impose désormais comme un prérequis incontournable. Gage que le monde économique a pris conscience des enjeux qui entourent cette tendance, la lame de fond digitale s’accélère tous les ans un peu plus et continue plus que jamais à révolutionner le mode de fonctionnement des entreprises.

La présence remarquée de la France au Consumer Electronic Show de Las Vegas en janvier dernier (troisième présence mondiale avec 275 entreprises dont 233 start-up), illustre un dynamisme porteur d’espoir en matière de numérique. Il en va de même pour l’avidité des Français en matière d’usages numériques. La France est en effet le premiers pays en Europe en termes de dépenses e-commerce par internaute acheteur.

Certes, elle accuse encore un certain retard dans de nombreux domaines, tels que les usages mobiles. Selon le rapport Roland Berger/Google paru en janvier 2017, en France seules 27 % des pages vues le sont sur mobile, contre 41 % au Royaume-Uni. Les entreprises françaises sont également à la traîne en matière d’équipement et d’usages numériques, comme pour l’utilisation de logiciels CRM (46 % des grandes entreprises seulement). La France fait par ailleurs face à une insuffisance de compétences numériques : 42 % des entreprises ont des difficultés à recruter ce type de profils, alors même que la moyenne européenne se situe à 38 %.

Pour autant, avec une population prête à s’emparer plus encore du numérique et un héritage riche, la France dispose d’une base solide pour devenir une puissance économique numé­rique.

Les entreprises françaises dans la course

Certaines études mesurent ainsi le niveau de numérisation de la France à 12 %, dans la  moyenne européenne. En doublant ce niveau, un gain de 10 % de PIB est atteignable à l’horizon 2025, ce qui permettrait de créer 200 à 250 milliards d’euros supplémentaires de valeur par an !

D’ailleurs, les entreprises françaises sont plus que jamais conscientes de ces perspectives, et tendent de plus en plus à s’engager dans leur transformation digitale. D’après un baromètre Opinion Way publié en juin 2017, près de 8 PME/ETI sur 10 ont ainsi déjà initié des projets en la matière. « S’il y a encore cinq ans, peu d’organisations avaient réellement engagé leur transformation digitale interne, aujourd’hui, de nombreux projets sont en œuvre et nous disposons désormais en France de réels cas d’usages et d’expérimentations en la matière, toutes entreprises et secteurs d’activités confondus », constate Mathieu Bigeard, Customer Success Manager chez Jalios. Et pour cause… les enjeux et les leviers de la numérisation sont multiples. Il s’agit par exemple de diminuer la dépendance aux importations, d’accélérer les exportations de biens et de services, d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs et leur qualité de vie, de moderniser des filières entières, de donner les moyens aux entrepreneurs et aux innovateurs de créer en France.

Une réglementation incitative

Face à ces enjeux, l’État a et continuera d’ailleurs de jouer un rôle fondamental et incitateur. Parmi ses pistes de travail figurent l’éducation, la formation et l’ac­culturation (de la maternelle aux seniors), l’attention à porter aux infrastructures très haut débit, l’attractivité de la France pour les travailleurs, acheteurs et investisseurs étrangers, ou encore son rôle en qualité d’État prescripteur ou de régula­teur. Sur ce dernier point, le gouvernement français continue ainsi de légiférer en faveur du numérique. « Les dernières évolutions réglementaires autour de la dématérialisation incitent les entreprises à opérer leur transition numérique, précise ainsi Emmanuel Faure, Directeur Stratégie et Marketing de Locarchives.  La volonté du Président Macron de permettre à tous d’accéder au haut débit en 2020 au lieu de 2022 et au très haut débit en 2022 illustre d’ailleurs bien cette détermination gouvernementale. Par ailleurs grâce à la Loi El Khomri, les entreprises peuvent, depuis le début de l’année, dématérialiser les bulletins de paie de leurs salariés sans le leur demander. De même, l’évolution du code civil l’année dernière, reconnaissant à la copie fidèle la même force probante que l’original, génère une nouvelle demande de numérisation fiable, allant jusqu’à la destruction des originaux papiers ».

La législation sur la dématérialisation des factures fournisseurs envoyées aux services de l’État contribue également à la mise en place de projets en la matière dans les entreprises. Ainsi, de source gouvernementale, près de 60 000 fournisseurs s’étaient déjà enregistrés en mars dernier sur le portail de l’État prévu à cet effet (Chorus Pro). Si 80 % des factures reçues provenaient des grandes entreprises, 85 % des entreprises qui avaient envoyé au moins une facture sur le portail, étaient des PME ou des ETI non encore soumises à l’obligation réglementaire. « La mise en place anticipée de la dématérialisation des factures présente un avantage concurrentiel non négligeable (les appels d’offres publics intégrant de plus en plus une clause de dématérialisation) et véhicule une image moderne de l’entreprise », constate Dominique Bougnot, Directeur de Ventya France. D’autre part, un certain nombre d’entreprises profitent aussi de cette contrainte réglementaire pour dématérialiser également l’ensemble de leurs factures échangées avec les sociétés privées ». En dématérialisant ainsi leurs processus documentaires, quels qu’ils soient, les entreprises sécurisent leurs documents et en assurent la traçabilité, tout en optimisant leurs coûts.

La satisfaction clients en ligne de mire

La digitalisation des processus permet également de trouver plus facilement de nouveaux fournisseurs et d’accélérer certains processus. « Par exemple, la dématérialisation des factures fluidifie et sécurise les processus de gestion qui y sont liés, précise Chrystelle Verlaguet, Directrice des solutions digitales et dématérialisées chez Neopost. Les entreprises identifient plus facilement les litiges et réduisent les délais de paiement, ce qui participe à l’amélioration de la trésorerie de l’entreprise tout en améliorant la satisfaction des clients ». La satisfaction client est d’ailleurs souvent l’un des premiers objectifs des projets de transformation digitale. « À l’heure où la consommation devient multicanale, le cycle d’achat des clients consiste d’abord à se renseigner sur Internet, ajoute Chrystelle Verlaguet. Un changement de comportement d’achats qui pousse les entreprises à se digitaliser ». Aurélie Rocamora, Responsable innovation et transformation digitale chez Everial ajoute pour sa part que « les réseaux sociaux, le web, les canaux de ventes dédiés renforcent la capacité des entreprises à être plus proches de leurs clients, à mieux comprendre leurs besoins et à capter de nouvelles opportunités d’affaires. Ils contribuent à améliorer la visibilité de l’entreprise et lui permettent de se démarquer de la concurrence ».

Connaissances et savoirs mieux partagés

Au même titre que la digitalisation favorise la communication de l’entreprise avec son écosystème externe, elle facilite également le partage et l’échange des connaissances au sein même des organisations, via par exemple des systèmes de Gestion Electroniques de Documents (GED) ou des « Workplaces Digitales ». « La digitalisation des processus et des documents répond à un enjeu de gestion des connaissances en permettant de mieux capitaliser et diffuser les connaissances dans et hors de l’entreprise, et d’encourager la collaborativité », ajoute pour sa part Mathieu Bigeard. Une telle démarche renforce par ailleurs l’efficacité des collaborateurs, qui perdent notamment moins de temps dans la recherche de documents. Ils peuvent alors se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, contribuant par la même au développement de leur entreprise.

Une réelle prise de conscience

Les entreprises ont ainsi bien conscience des bienfaits du numérique pour leur organisation. Selon le rapport Fujitsu, alors que les cadres dirigeants prévoient des changements considérables dans les années à venir, 72 % d’entre eux estiment que la digitalisation offre d’excellentes perspectives et 80 % y voient un changement positif. 71 % estiment que les entreprises ont besoin d’innover plus rapidement en la matière afin de rester compétitives. « La transformation digitale bouleverse aussi bien le business model des entreprises que les sources de revenus, les opérations et processus et les relations clients », explique Benjamin Revcolevschi, Directeur Général Fujitsu France. Bien entendu, ces mutations peuvent soulever certaines inquiétudes. En effet, malgré les bénéfices potentiels associés à la transformation digitale, 33 % des dirigeants préfèreraient ne pas avoir à y faire face. « Comparé aux résultats des études menées au cours des deux dernières années, analysant l’approche et l’opinion des décideurs IT sur la transformation digitale, les dirigeants sont aujourd’hui plus confiants et savent qu’il leur faut désormais se digitaliser rapidement pour surpasser leurs concurrents, ajoute pour sa part Duncan Tait, Vice-Président Exécutif Senior et directeur de la région EMEIA et Amériques chez Fujitsu. Au travers des résultats de notre étude, il apparaît clairement que les organisations vont devoir s’adapter afin de prospérer dans le monde digital de demain ».

Disparités importantes entre les secteurs
Selon l’étude IFS « Digital Change Survey » publiée en juin 2017, le degré des entreprises face à la transformation digitale diffère selon leur secteur d’activité. Ainsi, l’aéronautique arrive en tête avec 44 % de ses entreprises qui se considèrent avancées dans leurs capacités à tirer parti de la transformation digitale. Viennent ensuite les entreprises de la construction avec 30 % s’estimant matures. À l’inverse, les entreprises pétrogazières ne sont que 19 % à se considérer capables de bénéficier des avantages de la transformation digitale.« Les disparités de maturité numérique entre les différents secteurs sont considérables, commente Antony Bourne VP Global Industry Solutions d’IFS. Le caractère hautement concurrentiel de l’industrie aéronautique, son taux d’adoption rapide des nouvelles technologies telles que la maintenance prédictive ou encore l’impression 3D pour les pièces de rechange sont les principaux moteurs du succès de sa digitalisation ».

Anne Del Pozo collabore depuis près de 20 ans à différents magazines en qualité de journaliste. Elle y traite de sujets articulés essentiellement autour de la finance, des flottes automobiles, du voyage et du tourisme d'affaires ou encore des ressources humaines et du numérique. Anne del Pozo participe également à la rédaction de nombreux témoignages clients et de newsletters d'entreprise.