L’autopartage trouve sa voie
Pour garantir la mobilité de leurs collaborateurs, certaines entreprises envisagent également de mettre en place des solutions d’autopartage. Une récente étude de Frost & Sullivan estimait ainsi que le nombre de véhicules partagés dans les entreprises européennes devrait passer de 1900 en 2013 à 85 000 en 2020. En France, certains groupes, à l’image d’Accenture, de SFR ou encore d’Orange ont ainsi déjà mis en place des pools de véhicules en autopartage. Ces solutions ont en effet tout pour plaire aux gestionnaires de flottes soucieux d’optimiser leurs coûts et de réduire leur empreinte carbone, tout en garantissant la mobilité de leurs collaborateurs. Mettre en place une flotte de véhicules partagés entre par ailleurs dans les objectifs d’amélioration des conditions sociales et de l’impact environnemental de la société. En fonction de l’activité de l’entreprise, l’autopartage peut également être envisagé dans le cadre du Plan de Déplacement Entreprise (PDE). Face à ces bénéfices et alors que la demande commence à apparaître, les loueurs longue durée, à l’instar par exemple d’ALD Automotive, Arval ou encore Véhiposte proposent désormais ce type de prestations. Ils rejoignent sur ce marché des acteurs historiques tels que notamment Ubeeqo ou encore Koolicar. « L’autopartage permet notamment de gérer le surdimensionnement des parcs automobiles et donc, de réduire les coûts des dépenses annexes, indique Christophe Martinet. Il garantit également la mobilité des collaborateurs dans la mesure où il met à leur disposition un pool de véhicules utilisables en fonction de leurs besoins ». En effet, les outils de gestion de parc en autopartage sont aujourd’hui suffisamment précis pour optimiser les plannings de réservation de ces véhicules partagés. De même, les technologies simplifient désormais le recours à ce type de prestations. Par exemple, le boîtier KoolBox de koolicar permet d’ouvrir (et de fermer) le véhicule pour récupérer les clés et l’utiliser, de savoir qui est en possession du badge, de remonter les informations d’usages auprès du gestionnaire de parc. Il s’interface également avec une plate-forme de gestion des réservations… Enfin, l’autopartage ne se limite plus uniquement aux voitures. Il peut également s’appliquer aux deux roues. « Certains de nos clients multisites ou implantés en milieu urbain et ayant une volonté de développer leur RSE plébiscitent cette forme de mobilité pour leurs collaborateurs , constate Arnaud Villéger, directeur marketing d’Arval France. Nous constatons d’ailleurs une recrudescence des demandes en la matière suite à la COP 21, d’autant que depuis le premier janvier dernier, une nouvelle loi propose une indemnité kilométrique pour les collaborateurs qui se déplacent à vélo (0,25ct/km) et une réduction d’impôt pour les employeurs proposant ce mode de transport ». L’autopartage peut également être associé à d’autres services favorisant la mobilité des collaborateurs, tels que le crédit mobilité. Avec ce dernier, le collaborateur peut choisir d’abandonner son véhicule de fonction pour bénéficier en échange d’un véhicule en autopartage le soir et les week-ends, et d’une enveloppe budgétaire qui lui permettra de financer ses déplacements personnels en train, location ou taxi.